Vous avez sûrement entendu parler de la différence entre un état d’esprit fixe ou un état d’esprit de développement.

Une personne ayant un état d’esprit fixe pensera que son intelligence, ses qualités et sa perception du monde ne vont pas changer. Elle est née comme ça et le restera jusqu’à son dernier souffle.

Une personne ayant un état d’esprit de développement pensera, au contraire, que ses qualités et son intelligence vont évoluer au fil du temps et de l’apprentissage de la vie. Elle changera d’opinion selon les rencontres qu’elle va faire ou les expériences qu’elle va vivre.

Une étude assez surprenante a récemment démontré que notre entourage peut impacter notre état d’esprit. Cette étude en neuroscience a établi un lien entre le fondamentalisme religieux et une détérioration du cortex préfrontal. Cette zone du cerveau est impliquée dans le jugement moral, l’appréhension du changement, la gestion des émotions et la maîtrise de soi. Les personnes ayant subi des dégâts au cortex préfrontal développent des habitudes antisociales et une peur du changement, comme l'explique cette vidéo en anglais.

Ceci explique pourquoi les personnes ayant grandi dans des environnements conservateurs seront plutôt attirées par les cadres très clairs, surtout ceux ayant trait à ce qu’on appelle « l’éthique de la divinité ». Elles porteront beaucoup d’importance à la pureté, le sacré et ce qu’elles perçoivent être comme l’ordre naturel (Dieu a créé les hommes et les femmes et donc voulu l’hétérosexualité).

On comprend vite le défi pour les personnes qui œuvrent dans la D&I : montrer des études expliquant que la diversité amène tel avantage économique ou que l’inclusion améliore l’engagement des employé·es n’aura pas un effet direct conséquent. Nos chances ne sont pas nulles mais nous n’aurons jamais l’effet que pourra avoir l’environnement de la personne. D’où l’importance d’un changement sociétal pour créer la vague sur laquelle nous pourrons surfer. Et de ce côté, les jeunes femmes font mieux que quiconque.